Comment réagir si je me fais suivre à pied dans la rue
- clelia60
- il y a 2 jours
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 1 heure
Pourquoi ne pas rentrer à la maison lorsque je me fais suivre à pied dans la rue ?
Comment réagir pour garder ses moyens et se protéger ?

Découvrez les erreurs à impérativement éviter dans le e-book accessible gratuitement.
Etape 1 : est-ce je suis vraiment suivie ?
La première question à se poser est : est-ce que je suis VRAIMENT suivi ?
Tout d’abord, écouter son intuition féminine. Faites confiance à votre intuition féminine et faites-vous confiance. Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute. On a tendance à trop rationnaliser les choses avec notre cerveau, mais il faut aussi savoir écouter votre intuition, vos viscères et le malaise qui se fait ressentir. Ne pas ignorer son instinct. Si cela fait plusieurs jours que vous vous sentez suivie et que vous en avez déjà parlé à votre compagnon et que celui-ci a répondu « Mais non chérie, c’est ton imagination qui te joue des tours », c’est FAUX ! Ecoutez votre intuition. C’est l’expérience de toutes ces femmes qui peuvent témoigner avoir vécu exactement ce type d’histoires qui vous diront qu’il faut toujours écouter son intuition.
Si vous pensez être suivie, la première étape est de vérifier et d’avoir la certitude que vous êtes vraiment suivie. Laissez-vous quelques minutes pour en être sûre. Durant cette phase, ne vous rendez pas chez vous et suivez un parcours aléatoire.
Plusieurs stratégies sont possibles pour s’assurer qu’on est vraiment suivie. L’idée générale est d’essayer de semer votre agresseur et d’observer s’il fait volontairement des efforts pour vous poursuivre. Pour cela, il va falloir réussir à le reconnaître dans la foule.
A quoi ressemble votre agresseur ? Observez et mémorisez l’apparence de votre agresseur pour le reconnaître ; de sorte que s’il disparait, vous pourrez le reconnaitre plus tard avec certitude. Il est tout seul ou en groupe ? Combien sont-ils exactement ? Est-ce qu’il est blond ou brun ? Cheveux longs ou courts ? Il porte quel type et quelle couleur de chaussures ? Comment est-il habillé ? Est-ce qu’il a une casquette ou des lunettes ? Idéalement, vous pouvez prendre en photo votre agresseur avec l’appareil photo de votre téléphone. Si la personne est devant vous, utilisez la fonction « photo normale » de votre téléphone. Si la personne est derrière vous, utilisez le « mode selphie » de votre téléphone.
Changez de chemin
Traversez la route pour vous retrouver sur l’autre trottoir. Est-ce que votre suiveur a fait pareil ? Et si vous traversez une deuxième fois la route, est-ce qu’il vous suit toujours ? Tournez à la prochaine intersection au lieu d’aller tout droit. Est-ce que votre suiveur a fait pareil ? Faites le tour du pâté de maisons pour revenir à revenir à votre point de départ. Tournez par exemple à droite, droite, droite, droite (voir schéma). N’importe quelle personne normale se dirige d’un point d’origine vers une destination spécifique, en allant d’un point A à un point B, sans faire un tour sur soi. Après avoir fait ce « tour pour rien », votre suiveur vous suit-il encore ? Avez-vous l’impression que votre suiveur est focalisé sur vous comme sur une cible ?
Changez de rythme
Accélérez le pas ou courez. Est-ce que votre suiveur a aussi changé de cadence pour vous suivre ?
Arrêtez-vous totalement pour laisser votre suiveur passer devant vous. S’arrête-t-il lui aussi, en faisant semblant de regarder son téléphone ou une vitrine ? Ou est-ce qu’il continue son chemin ? Je conçois que cela peut être stressant l’idée de laisser votre suiveur continuer son chemin en se rapprochant dangereusement de vous et en rentrant dans « votre cercle de sécurité ». Aussi, une alternative pourrait être de rentrer dans un café et de laisser votre suiveur passer son chemin. Cela peut être un café ou tout lieu qui accueille du public et où il y a du monde (par exemple : un commerce, un bar).
Vous pouvez choisir une stratégie, ou l’autre, ou mixer les deux (changer son chemin et changer son rythme). Si vous avez l’impression que l’on a commencé à vous suivre depuis l’intérieur d’un supermarché ou dans le métro, la même méthodologie s’applique, que ce soit en intérieur ou en extérieur.

Etape 2 : action !
Une fois que vous êtes sûre que vous êtes suivie, il faut passer à l’action. L’attitude et le mindset sont importants. On traite le problème. Pas de déni, on ne se ment pas à soi-même, on ne s’apitoie pas sur son sort. On affronte le problème de face. On affronte le problème de front. Acceptez l’idée que cette épreuve vous est envoyé, à vous. Faire l’autruche et mettre de la musique fort dans les écouteurs ne règlera pas le problème, au contraire.
Acceptez psychologiquement que votre journée soit gâchée. C’est comme une roue crevée en voiture ou une clavicule cassée en trottinette : c’est pénible, vous êtes en difficulté et votre planning est bouleversé. Mais dorénavant, résoudre ce problème sera votre seule et unique priorité. Traiter le problème pourra prendre 10 minutes, ou 4 heures, peu importe. Vous devez accepter que votre organisation est perturbée et que vous ne pourrez pas forcément respecter tous vos engagements et impératifs de la journée prévue. Tant pis pour vos RDV et votre programme bien chargé. Ne prenez pas ce problème à la légère, cette situation-là pourrait devenir votre plus grand traumatisme. Préparez-vous au pire, potentiellement, vous pourriez y laisser quelques plumes. Octroyez immédiatement dans votre tête un budget temps et un budget argent. Par exemple, 4 heures et 50 euros pour résoudre le problème.
Ne soyez pas « trop gentille ». Prenez votre courage à deux mains. Redressez-vous, bombez le torse, respirez un grand coup, ouvrez grand vos yeux, affinez votre ouïe, préparez-vous à parler fort et distinctement, voire à crier, préparez-vous à courir. Préparer-vous à agir et à passer à l’action. Remplacez les sentiments d’inquiétude par de l’adrénaline pour avoir un esprit vif et un corps vif, réactif, qui part au quart de tour. Action… réaction ! On trouve beaucoup plus de courage et un esprit protecteur quand il s’agit de protéger sa famille et ses proches plutôt que soi-même. Incarnez le même esprit protecteur et combatif pour vous-même. Pour vous y aider, dites-vous que cette nouvelle personne que vous incarnez temporairement n’est pas vous, mais un rôle que vous jouez. Le rôle d’une super héros (ou héroïne), courageuse, forte, vive, déterminée, qui ne se laisse pas intimider et qui ne tolèrera pas l’inacceptable.
Fuir ou affronter ? Lorsqu’il s’agit d’un suiveur seul, les deux options sont envisageables : la fuite ou la confrontation. S’il s’agit d’un groupe de plusieurs suiveurs et que vous êtes seule, la fuite est la seule option conseillée. Mieux vaut éviter le contact quand on est en infériorité numérique.
Connaître le schéma de pensée de votre suiveur peut vous donner des billes de compréhension et vous permettre d’adapter votre réaction à votre situation. Connaitre les motivations de votre agresseur permet aussi de ne pas rajouter du stress au stress déjà existant. En effet, si vous connaissez les motivations de votre agresseur et ses limites, vous êtes davantage préparée psychologiquement à la suite. Dans ce document, trois profils d’agresseurs seront décrits. Il s’agit de profils types, des caricatures pour simplifier les catégories. Néanmoins, la réalité peut comporter des nuances plus ou moins prononcées.